martedì 11 agosto 2020

VOGLIO VIVERE COSÌ, COL SOLE IN FRONTE

 




Cannolo di Dattilo

Granita pistacchio e panna

Tramonto rosso




Granita mandorla e caffè


Granita alla mandorla


Finestra sul marei


Tramonto rosso con isola e ficodindia


Un saluto profondo ;-)



Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures


Les persiennes, abri des secrètes luxures,


Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés


Sur la ville et les champs, sur le toits et les blés,


Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime,


Flairant dans tous le coins les hasards de la rime,


Trébuchant sur le mots comme sur les pavés,


Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés.


 


Ce père nourricier, ennemi des chloroses,


éveille dans les champs les vers comme les roses;


Il fait s’évaporer les soucis vers le ciel,


Et remplit les cerveaux et les ruches de miel.


C’est lui qui rajeunit les porteurs de bequilles


Et les rend gais et doux comme des jeunes filles,


Et commande aux moissons de croître et de mûrir


Dans le coeur immortel qui toujours veut fleurir!


 


Quand, ainsi qu’un poëte, il descend dans les villes,


Il ennoblit le sort des choses les plus viles,


Et s’introduit en roi, sans bruit et sans valets,


Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais.


(Charles Baudelaire, Le soleil, da Le Fleurs du Mal).